Jour de marché au Portugal : Feira dos 13, Bajouca
Jour de marché au Portugal : Feira dos 13, Bajouca

Jour de marché au Portugal : Feira dos 13, Bajouca

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L’autre jour, je suis parti à un marché classique au Portugal comme on en trouve dans chaque village de campagne. C’était le « dia de mercado« , jour de marché.


Quelque part dans la région de Leiria, tout les 13ème jours du mois, vous trouverez à Bajouca, , sur la place « Largo dos 13 », un marché. On y trouve de tout, sur ce marché.

Les « feiras », marchés portugais

Les marchés ont lieu de façon périodique, comme en France. Cette tradition millénaire bien ancrée en Europe n’est d’ailleurs pas prête de s’arrêter, les clients venant toujours nombreux à la recherche de produits frais et moins chers, et les vendeurs font toujours des affaires, crise ou pas. Ce marché ci en particulier a lieu une fois par mois, et comme le nom l’indique, au 13ème jour. Que ça tombe sur un dimanche, un lundi ou n’importe quelle autre jour de la semaine, les 13 du mois, vous savez qu’à Bajouca, il y a un marché, la Feira dos 13. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que la plus grande place du village se nomme « largo dos 13 » : c’est bien parce que c’est ici que se déroule le marché.

Largo dos 13
Largo dos 13
Le stand de vendeur classique
Le stand de vendeur classique

Le marché, élément fondateur du village

Bon nombre de villages ont leur marché périodique, parfois chaque semaine, d’autres une fois par an, mais tous reviennent fidèlement. Lorsque vous voyagez au Portugal, et que vous voyez des noms de villes ou villages se terminant par un nombre, vous pouvez être quasiment sûrs que c’est un marché qui a nommé cet endroit. On peut penser par exemple à Albergaria dos Doze, non loin de Pombal, littéralement en français « auberge des 12 ». Faudrait qu’on y aille un 12 du mois pour voir, tiens.

Très jolie place, marquant le début de l'espace dédié au marché
Très jolie place, marquant le début de l’espace dédié au marché

Sur le marché, on y trouve donc un peu de tout. Les gitans, dont c’est le principal métier, vendre sur les marchés, nous vendent surtout des vêtements. Beaucoup de vêtements de « marque », de contrefaçon, se retrouvent dans ce type de marchés : personne n’est dupe, tout le monde sait bien que le t-shirt Nike à 5 euros est une contrefaçon. C’est par exemple sur les marchés que j’ai découvert les « marques » Relook, Retruck et autres joyeusetés rappelant bizarrement la marque de sport Reebok. Vous trouverez sûrement quelque chose qui vous plaît, sur les marchés, entre les petites robes de saison, les jeans, les sandales, les chaussettes, les chaussures, les ceintures et la maroquinerie diverse, il y a tout ce qu’il faut pour vous habiller de la tête au pieds. Mais attention! Il faut négocier ferme, si le gitan (cigano, en portugais) vous demande 10 euros pour une robe, offrez-lui en 5.

Personnellement, je ne sais pas faire ça, j’ai horreur de « négocier » sur les marchés, même si je connais des gens qui adorent ça. Résultat : les gitans perdent un client parce que j’ai trouvé le prix trop cher. Et le type de client que je suis est en train de faire changer les mentalités petit à petit des vendeurs de marché, qui veulent de moins en moins risquer de perdre un client à cause de cette tradition de négociation.

À savoir : le mot portugais « feira » peut vouloir dire « marché » ou « foire », sachant qu’une foire est un très grand marché. Quant au mot portugais « mercado », il peut se traduire par un marché de petites dimensions.

Sur la gauche, vous pouvez voir un parasol protégeant les animaux du soleil
Sur la gauche, vous pouvez voir un parasol protégeant les animaux du soleil

Ce qu’on achète au marché

Nous sommes à la campagne, il ne faut pas l’oublier. Donc, comme dans tout marché de campagne, on va trouver des vendeurs de poules, d’animaux (il y avait même des chatons et des chats en vente…), des vendeurs d’outils d’agriculteurs, comme des pelles, des distributeurs de graines pour les oiseaux, bref, un monde. Vous trouverez également sur les marchés portugais des choses qu’on ne trouve plus ailleurs, directement vendus par l’artisan : des cuillères en bois ou des outils en métal faits à la main, des objets en cuir, des paniers en osier, bref, vous avez un contact direct avec le producteur que je trouve personnellement très agréable.

Voiture d'emigrantes, déambulant dans la très belle rue aux palmiers
Voiture d’emigrantes, déambulant dans la très belle rue aux palmiers

Mais le marché, on y vient pas forcément que pour faire des affaires, on y vient aussi pour rencontrer du monde. C’est très souvent l’occasion de voir quelqu’un qu’on connait, on peut faire un brin de conversation, se raconter les nouveautés du mois. Pendant le mois d’août, ceci est encore plus vrai, avec les emigrantes qu’on ne voit plus depuis un an, qui viennent au marché acheter ce dont ils ont besoin.


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